Un architecte : le mystere Albert Speer, deuxieme part

Un architecte : le mystere Albert Speer, deuxieme part

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Dix-huit mois avant le proces d’Albert Speer a Nuremberg, une Russe emigree aux Etats-Unis, qui s’est rebaptisee Ayn Rand, publie The Fountainhead, 1 roman dont le but declare est de montrer un homme ideal du futur. Il s’agit de l’histoire d’un architecte.

Le protagoniste de Rand, Howard Roark, est guide des le adolescence par une vision radicale de l’architecture. Il dessine des batiments purs, anguleux, inspires non pas par la tradition mais par le potentiel technologique des nouveaux materiaux — acier, verre trempe. Son attitude intransigeante le fait renvoyer de l’universite, ainsi, il va i?tre contraint de travailler dans la construction ; il degote ensuite un emploi au seul cabinet avec lequel y se sent en phase, sous Notre direction d’un moderniste precoce dont les gratte-ciels ont connu une lueur de gloire a la fin des annees 1890, qui s’est ensuite tourne par l’alcool si la tendance l’a depasse. Roark, dont la carrure musclee et J’ai rhetorique cristalline semblent incarner son ideal architectural, accepte l’ensemble des sacrifices et aucun compromis. On lui offre l’argent et la gloire, mais il n’en veut nullement. Il veut construire.

Comme 1 miroir deformant, Roark reste double d’un camarade d’universite appele Peter Keating. Keating reste egalement de talents et brillant. Contrairement a Roark, il attache tellement d’importance a toutes les idees des autres qu’il est enfin incapable de formuler les siennes. Il souhaitait etudier l’art, mais a choisi l’architecture parce que sa mere voulait qu’il soit riche. Alors que Roark risque l’expulsion pour eviter que ses plans anguleux ne soient entaches d’une colonnade, Keating fait de l’ingenierie inverse pour adapter ses plans a toutes les styles de ses professeurs. Lorsqu’il remporte le prix du meilleur projet final, la seule raison de son plaisir est qu’il a reussi a dejouer un camarade de classe techniquement plus doue. Mais a la fin d’une ceremonie de remise des prix, son plaisir s’est deja transforme en une frustration terne et sans objet.

Notre fontaine mentionnee dans le titre est la source une creativite ainsi que l’individualite, la qualite intangible qui permettra a profils sugardaddyforme l’esprit de vaincre la matiere.

Howard Roark la possede. Peter Keating ne l’a jamais.

L’intrigue developpe cette premisse, comme on pourrait developper l’hypothese d’un theoreme, sous ma forme d’un roman simple et captivant, qui a l’allure d’une aventure de pirates. Tandis que Roark gagne sa vie en faisant sauter d’la dynamite dans une carriere de granit, Keating se fraie votre chemin dans le plus prestigieux cabinet d’architectes de Manhattan. Il gagne J’ai confiance de l’un des deux associes en acceptant toutes ses crises d’alcool, puis decouvre que l’autre a commis une simple erreur de comptabilite et claque chanter pour qu’il demissionne en sa propre faveur. Pourtant, chaque fois qu’il est confronte a votre probleme structurel ardu, c’est vers Roark qu’il se marche, avec ses plaidoyers lenifiants. Roark l’aide toujours. Il sait que l’elegance essentielle de l’ensemble de ses croquis va i?tre defiguree par l’incapacite de Keating a resister aux desirs de gaudriole des clients, mais il s’en moque. Cela veut construire.

En attendant, sous son propre nom, Roark renove la foule. Cela concoit une station-service et une maison de banlieue.

Apres plusieurs annees de carriere, Roark et Keating sont tous deux en difficulte. Le premier a perdu le peu de reputation et d’argent qu’il avait dans un scandale orchestre avec ses ennemis ; le second est malheureux et boit. Son ton est passe de mode. Les representants qui avaient l’habitude de le courtiser font maintenant la cour a des rivaux qui s’averent meilleurs Afin de des courtiser. Il a demande a sa femme de coucher avec 1 millionnaire dont il esperait obtenir une commission, et l’a perdue. Notre seule chance de Keating d’eviter la faillite reside dans un appel d’offres Afin de un programme massif de logements sociaux. La commission d’adjudication est composee de vieux copains et, en tirant parti de l’influence qu’il a bien, Keating parvient a l’emporter, mais des qu’il y parvient, il se rend compte qu’il n’est pas a la hauteur d’la tache. Il a toujours concu des batiments voyants et plethoriques. Celui-ci exige efficacite et austerite. Cela se gravite vers Roark.

Mais Roark reste en conflit. Il ne fera gui?re confiance a Keating, ainsi, il ne fera jamais confiance a toutes les comites. Cependant, l’ampleur des defis techniques du projet l’attire irresistiblement. Il accepte de bien concevoir a l’espace de Keating, a condition que ce soir jure de se battre de toutes ses forces Afin de empecher le comite de modifier le moindre detail de le plan. Il est en mesure de avoir toute la gloire et l’argent. Roark n’en veut jamais. Il veut construire.

Bien sur, c’est 1 pacte avec le diable, car nos vieux copains de Keating ont tous des agendas personnels. Quand le batiment est devoile au public, Roark decouvre qu’il reste rempli d’ajouts inutiles, de parures ainsi que gribouillis. Il ne evoque que dalle. Peu avant l’ouverture du complexe de logements sociaux qu’il a concu, Roark claque exploser a la dynamite.

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